Chroniques de Rickelheim

Les aventures de Babeth, Aya,et Emilio

A la recherche de TARA

Babeth n’a jamais froid aux yeux. Son ami Emilio, le fils unique de sa voisine Thérèse,un grand, il avait 2 ans de plus qu’elle, avec plein de capacités qu’elle n’avait pas encore, comme de voir , sans tabouret, les choses qui étaient restées sur la table de cuisine, de les attraper, pour qu’elle les renifle, les suce, les tripote, et lui demande à la fin, c’est quoi ? Avant de l’entraîner, sans attendre de réponse, dans d’autres aventures exploratoires, autour d’autre meuble de la nouvelle maison, dans les couloirs interminables, dans le grenier si haut, si vaste qu’on y voyait le clocher de l’église comme d’un avion dans les airs. Et surtout, aller dehors. Dehors, un univers immense, pour ses petites jambes de 5 ans. Dehors, avec Emilio, elle avait le droit, elle avait la foi.

Episode 1  Babeth et Emilio

Babeth adorait entraîner son ami et compagnon de jeux Emilio dans ses aventures exploratoires. La grande bâtisse familiale, avec ferme, étable, grange, ateliers, caves et friches laissées par les restes des démolitions ou bombardements constituaient un fabuleux terrain d’investigations pour les 2 mouflets laissés libres d’aller et venir dans l’enceinte du domaine dont les adultes leur avaient circonscrit l’usage sans se préoccuper vraiment de les surveiller, trop occupés à reconstruire ce pays d’après guerre où les hommes travaillaient 48h au moins, avec le dimanche au foot, les femmes et les mères, à la peine en cuisine, buanderie ou avec les bébés qui poussaient dans les jeunes ventres comme des champignons.

Alors le jeudi ou le soir après l’école, le grand Emilio de 7 ans avait mission de rester avec la petite Babeth de 5ans et demi, quand même ! Ils avaient trouvé un jeu, en principe interdi, avait rappelé Emilio à Babeth : aller au fond du domaine, après la grange-étable, là où …

Episode 2:                       Dehors…

Dehors, c’était la grande cour de ferme pas encore macadamisée, avec la petite maison en bois surmonté d’un toit de taule bâchée avec la toile enduite de goudron, que les amis américains avaient laissé traîner là. Dehors, d’autres gravats encombraient le sol, témoins muets de la vie avant, penandt et depuis la guerre, celle qui avait creusé ces trous dont il fallait se méfier, car c’était peut être des trous sauteurs. Dehors, où que les « vrais » grands peinaient à se débarrasser de ces restes dangereux, qu’ils préféraient oublier, occupés qu’ils étaient par les travaux de tous les jours, et par la reconstruction.

Dehors, c’était cette fantastique piscine d’eau, certes un peu grise, qui remplissait un carré de béton, et où, lui avait raconté Thérèse et mamama et d’autres encore, il y avait la baraque construite rapido après les bombardements, de 44, et quand les militaires sont venus au pas de charge leur monter ces maisons pour réfugiés-sur-place, qui n’avaient plus à bouger parce que la guerre était finie, l’Alsace redevenue française, hourra, mais qui n’avaient plus de maison non plus, la maison familiale détruite comme tout le village ou presque. Le village, il avait eu le malheur de se trouver le long du Rhin, juste là où il a fallu livrer bataille contre le méchant moustachu.Et les avions des amis américains avaient arrosé de bombes le village, un village qui ne ressemblait plus du tout à celui où les ancêtres de Babeth avaient grandi.

C’est ainsi que pendant quelque temps, plus personne ne sait combien exactement, tellement de papiers avaient brûlé, et des mémoires défaillaient encore pas mal, la famille de Babeth, coté paternel, avait été « réfugiée de l’intérieur », on les appelait alors des « sinistrés ». Grâce à quoi, 10 ans après le déluge des bombes, le grand père avait obtenu les dommages, ce sont des sous, les dommages, qui enfin permettaient la construction de la nouvelle maison, grâce à l’argent du ministère de la Reconstruction.

Entre temps, le grand père avait, dans l’euphorie de la paix retrouvée, de la solidarité citoyenne, cédé à la Mairie le terrain de devant, qui fait , depuis, une si jolie place du Général De Gaulle, qui résonnait chaque année de son enfance des chants des Partisans et des discours de l’entente franco-allemande…

Episode 3          la nouvelle maison et les petits délices à lécher

  

Les nouvelles,et belles maisons qui maintenant bordent la place sont toutes modernes, avec l’eau courante, wouah, et les cabinets blanc-propres, et des salles de bains à part, avec un chauffe eau pour le bain du samedi : le vrai confort bourgeois, comme chez les les seigneurs les Herren. La maison de Babeth était la plus grande. Elle n’était pas finie-il y manquait la peinture, on y voyait les briques, bien solides, bien rouges, fabriquées à Soufflenheim. Le grand père avait prévu 3 appartements , à part, pour lui, son fils, sa fille et elurs familles. Et, au rez de chaussée, l’épicerie de la grand mère. La ferme, les bêtes, les machines dans des batisses à part, c’est plus hygiénique. Tout neuf, tout confort, donc, bien que les briques ce ne soit pas la noblesse des pierres de granit des Vosges des 2 vieilles fermes à l’ancienne des hobereaux, épargnées par les bombes de la délivrance.

Babeth s’en fichait, l’univers de son monde à elle était déjà assez vaste pour exciter sa curiosité . Juste à coté, à l’avant de la cour, restaient les fondations pas comblées de l’ancien « HolzHiesel » avec des restes de « sinistrés mäwele » en sapin , mal fait pour le menuisier sourcilleux qu’était mon grand père (il y avait des « oeils » dans le bois de planche, et il était trop jeune ce bois, il allait se gondoler.

M’enfin, ils y ont été à l’abri, bien mieux que les soldats sous tente bâchés de toiles de goudron, qui sentait fort. Et Babeth y trouvait matière à s’émerveiller. La cour c’était un espace du Dehors plein de traces et de mystères, traces d’avant leur vie, d’avant leur histoire à eux.

Certes,explorer la nouvelle bâtisse avait ses charmes. Surtout l’épicerie, coté comptoir à bonbons, carambars et « schnecke », ces drôles de coquillages ronds, blonds et dodus,un peu striées comme des ridules de sable sous la brise, remplis de sirop durci , vert menthe ou rouge grenadine. On enlevait délicatement le film transparent qui les protégeait, et puis, on tirait la langue pour lécher la surface lisse,la langue devenait rouge ou verte, c’était drôle.. et appétissant. On léchait, on se remplissait les papilles de saveurs sucrées. Et puis il fallait arrêter, alors on fourrait la coquille dans la poche du tablier, où elle collait le fond attrapant des minuscules bouloches de coton.Qu’il fallait méticuleusement enlever avant d’entreprendre une nouvelle session de léchage de sucre.

Episode 4                                       L’appel du dehors

Certes, au bord le l’espace du dehors, il y avait les autres batiments, la grange, l’étable, la Buddik, et cette drôle de construction mi- ancienne mi moderne, avec une entrée de cave traditionnelle, où paraît-il on se cachait pendant les évènements LESEVENMENTS, pendant longtemps Babeth avait cru que c’était un seul mot pour dire un monstre, un géant, une chose inimaginable.

Ces autres bâtiments étaient interdits aux enfants. La grange parce que c’était un espace immense, aussi haut du sol au toit que l’église ou l’abbatiale de Marienthal. Même Emilio regardait le faîte du toit, d’où pendait le treuil pour l’élévator à bottes de foin, avec respect pour la distance qui donnait le vertige. Il avait 7 ans, l’âge de raison. Pas Babeth. La petite fille, vive comme l’argent,se tournait vers son grand copain, portait son pouce vers ses lèvres, avec une moue malicieuse, des yeux angélique, : « tu as peur ? »

Non, non, mais… Sans attendre, Babeth lui prend la main, et l’entraîne vers le treuil, puis non, bifurque. Ils courent entre les poules de la basse cour, en effraient quelques unes, et hors d’haleine, se retrouvent plus haut, près du soupirail de la cave traditionnelle. La CAVE interdite. Celle où ; un autre jeudi, ils avaient gouté au vin, ce liquide rouge apprécié des hommes et q’ils avainet recraché avec dégoût. On y retourne ? Pour aller plus loin, après le cellier, tu sais, là où…..

Episode 5 Explorer la cave

Les enfants s’escriment sur les 2 ventaux en diagonale. Ils sont lourds , ils s’y mettent à 4 menottes, soufflant, jous gonflées et rouges sous l’effort.Dommage qu’Aya ne soit pas là. Rien ni personne à droite, ni à gauche, Han Ho. Un vantail se soulève, les mômes descendent les marches, se fondent dans le noir; Babeth prend la main d’Emilio dans la sienne. Ils avancent à tâtons dans un noir d’encre. Ils avaient oublié à quel point . Un noir oublié de nos jours où l’éclairage public permanent et les rayons bleus des écrans multiples palissent les heures nocturnes.

Oh, deux yeux les regardent là à droite, un rat-des champs, avec de belles moustaches -mais ..beuark. Les deux enfants se serrent l’un contre l’autre.

ZziZZZZI, quelque chose court sur le gilet côtelé d’Emilio, araignée, cafard , chauve- souris ?Les 2 enfants avancent à pas comptés, et chuchotent : Milio, la porte du fond, après les bouteilles de vins, tu te souviens de ce qu’en racontait Tante Catell ? Ouf, une lueur venue du 2ème soupirail grillagé vient mourir sur le verre des bouteilles couchées sur la paille des étagères. Les enfants écarquillent les pupilles : des vins, des vins, couchés par dizaines. Mais quel intérêt les hommes trouvent ils à boire ce truc rouge plus foncé que le sang, plus aigre que le lait fermenté, plus épais que la limonade, et aussi savoureux que la véganine écrasée dans de l’eau bouillie prise par la grand mère contre ses maux de tête!!!Babeth et Emilio pouffent nerveusement en se rappelant leur dernière équipée dans le cellier, quand ils avaient chipé une bouteille et goûté. Beuark !! Ils sont fous ces adultes, d’interdire ce breuvage aux enfants : on n’en veut pas, pouah.

L’exploration continue, vers la vieille porte bardée de fers cloutés. Contourner un amas un peu gluant, un nid de chenilles ?Trouver l’angle , à droite, où plus personne ne va, depuis que….

Episode 6                                    Devant la porte close

Depuis que Tara, la fille aînée, la tante d’Aya s’en était allée, Pfouitt, disparue, nada, pas de nouvelles, rien, pas d’adresse, pas de lettre. Rien de Rien.Un blanc, le néant. D’ailleurs on ne prononçait plus son prénom, à Tara. Babeth ne s’en rappelait que parce Milio, lui l’aimait bien. Elle lui lisait des histoires, des histoires de chevalier et de voyages quand Babeth en était encore au biberon. C’était l’époque des baracke Hiesele, l’une à coté de l’autre. Tara lui parlait aussi, d’un prince qui venait parfois à la fenêtre de la chambre. A ces moments là, Emilio, s’endormait très vite , avant la fin de l’histoire, fasciné par la pierre colorée agitée par le jeune homme sous son nez.

Et puis Tara avait disparu. La pierre mystérieuse aussi. Depuis que Babeth avait entendu les confidence de son Milio, çàd depuis 3 mois, elle le taraudait pour retrouver cette pierre mystérieuse, qu’elle avait nommée la pierre du « sommebéat ».Ils avaient cherché d’abord dans la chambre des 2 mamans, avec qui Tara avait dormi ces années de chantier ; Rien, Puis dans les ruines du BarackeHiesele. Rien. Puis dans la petite maison-WC, le « Schiesshiesele, dans la remise à coté des toilettes. Rien. Et puis, il y a eu ces mots de la tante Catell sur la vieille cave conservée depuis le nouveau chantier, et sur les fondations de laquelle on avait reconstruit en partie la « Buddik »et son bric à brac.

Episode 7 La porte du fond

Et au fond, cette vieille porte condamnée. Une vraie porte de prison. Ils n’arrivaient pas à l’ouvrir, pas même à la secouer un tout petit peu. Babeth repéra une fente dans une planche supérieure. Emilio lui fait la courte échelle, elle colle son oeil dans la fente .et VOIT… Rien, d’abord, du noir, encore du noir.. ; Et puis, un rayon jaune frappe sa pupille. Babeth crie, Emilio lâche la prise, les 2 enfants s’écroulent sur la terre battue devant la porte. Ouille, c’est dur, tiens, la dessous aussi, il y a un interstice… Par où passe le rayon jaune. Les 2 enfants essayent de le toucher du doigt, mais les doigts traversent le rai lumineux, sans l’attraper, ni le casser. Le rayon Jaune garde son mystère.

Il allaient se relever encore endoloris et ébahis de leur escapade lorsque le rayon jaune s’arrête au bas de la porte, près du gong fixé dans un moellon gris à moitié rongé par le salpêtre. Entre les poussières de pierre, le rayon y souligne 4 lettres gravées T. A. R.A.. Qu’est ce que cela veut dire ? Babeth et Milio se relèvent, fatigués et intrigués à la fois.

Episode 8                               La poignée d’orties

Quand vient du dehors, une voix exacerbée , « petits chenapans, vous avez encore été dans la cave interdite ! Allez sortez, que je vous apprenne à obéir !! » Cette voix !

C’est Thérèse , la maman de Milio, on ne résiste pas à la grande résistante que tout le village salue en y achetant son journal.. Il ne leur reste plus qu’à sortir penauds, par où ils étaient entrés. Devant le vantail de cave largement ouvert, Thérèse, les mains sur les hanches, les attend de pied ferme, avec dans la main gauche une poignée d’orties. Oh là là Il allaient avoir la fessée bio-urticante, celle qui va leur exciter les sangs pour leur calmer l’excitation de leurs esprits trop curieux…

Thérèse s’assied sur la chaise de vannier toujours adossée contre le mur de la buddik , leur fait signe de venir grimper sur son giron. La rançon de la liberté va rougir leurs fesses.

Heureusement, ce n’est pas la ceinture du grandpa ou le martinet à noeud de la mère Monique. Les enfants crient et pleurent, mais, c’est à cause des orties, pas de la main de Thérèse qui reste calme dans l’exercice de son autorité de mère moderne et solidaire.

Elle sait que,demain, ils recommenceront. Quand même. Mais avec plus de plomb dans la tête. Parce que les questions sensés cherchent des réponses.

« Thérèse, hoquète Babeth entre 2 coups d’orties, » Elle est partie où, Tara ? Dans un ciel qui est sous la cave ? » Il faudra qu’elle demande à Aya et à sa famille.

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Qui donc est TARA ?

C’était l’été 2019… l’automne…est là- ambiance CLIMAT

c8060111-15ca-4201-bfa1-2c8b03aac90c-768x768L’été des canicules. 39°-40° a fait fondre la capacité d’écrire de votre conteuse préférée comme celle des composants électroniques de son vieil ordinateur familial.

Alors n’en parlons plus. Redde m’r nimme devon, comme disait Germain Muller en 1951 dan son cabaret le Barabli à propos de la « 2GM », la vraie der des der, ?

En effet n’en parlons plus, agissons!  Hier 5000 personnes dans les rues de Strasbourg : Marche pour le climat, tous âges, tous genres, les femmes en nombre, merci Greta, ensemble avec les gilets Jaunes, avec la CGT  (hé oui, çà évolue), toujours contre le GCO, qui n’en finit pas d’asphyxier  les efforts pour mieux respirer en Alsace, et malgré les déconvenues agissons . Les 5000 personnes présentes en représentaient bien d’autres, comme votre conteuse qui n’avai pas assez de mains à lever pour représenter ces lycéennes de Marie Curie en charge d’uan autre devoir de mémoire à Koenigshoffen.

Avec Germaine de Kolbsheim, déjà là en 2018 toujours en 2019

gERMAINE kOLBSHEIM2018Avec les pieds, avec les mains, avec la voix, avec la plume des clavistes poètes et résistant.es, comme cette famille pédaleuse dans sa calèche à baldaquin orné de slogans « Climat, Social, même combat »

Avec la tendresse têtue de celles qui n’ont pas de nom, pas de poids dans l’histoire,mais qui marchent, marchent

Et renouent les fils et les fils de nos histoires.  Des histoires qui feront l’Histoire tout comme le  poète Paul Eluard,  énumérant en 1942, obstiné,  alors que tout semblait perdu, tous les endroits, où tracer   » J’écris ton nom, Liberté »

LIBERTE,  j’écris ton nom , repris par un.e anonyme en 1974 lors de la 2eme marche du Larzac contre l’extension du camp militaire et pour une agriculture respectueuse de la nature:

« LIBERTE de crier jusqu’aux frontières de l’indécence

LIBERTE de dire que la blessure est ouverte

LIBERTE d’aimer tous les sons à cymbales

qui réveillent les majorités endormies

sur une planète qui brûle pour nous

mais tournera impavide, sans nous

autour du soleil en compagnie de la lune

Alors, du coeur, et du coeur, poursuivre  l’ouvrage,, avec , entre autres,

un 1er RDV d’automne à Strasbourg : rentrée des Associations, parc de la Citadelle.

dimanche 29 septembre à 17h30, sur scène,  Françoise, Marianne,  et Yves, vont présenter un échantillon de leurs textes qui parlent …d’amour 

LIBERTE de parler d’amour

Plutôt que de faire la guerre

coeur

Liberté de nommer les choses

pour mieux les vivre

Liberté de se prendre la main

Se faire confiance

nous faire confiance

En toute conscience

Une première  fois

Marianne VEGE

 

 

une soirée citoyenne et littéraire

Des femmes inconnues , citoyennes, féministes, au service de leur ville, du peuple, des autres

Dans la série des femmes en politique, inconnues, mal connues, oubliées :

Le Kaffeegrenzle des citoyennes présente :

Rosa Luxemburg, 1871-1919

Figure historique du socialisme naissant et épistolière de talent

rosa-luxemburg

Qui était vraiment Rosa Luxemburg ?

Rosa L. , épistolière, l’amour de la nature à l’aube du XX siècle 1900-1919
Soirée Lectures choisies , par Marianne Vollet Gless
ET Projection d’une bande filmée d’un spectacle inédit de la compagnie Pookline créé par Renate Pook, chorégraphe et danseuse contemporaine

Jeudi 23 mai 2019 à 20 h

au centre Socio Culturel Montagne Verte

10 rue d’Ostwald 67200 Strasbourg    ( bus 2 ou tram B, station Elmerforst)

contact mvolletg@wanadoo.fr

en savoir plus Lire la suite « une soirée citoyenne et littéraire »

BONNE ANNEE 2019 Happy New Year

 

L’année 2018 est passée, vite,  dense, forte

HAMSTER3

L’été, caniculaire, Strasbourg respira mal. Ailleurs ce fut, c’est encore bien pire, en Afrique, au Bangla Desh. Notre terre a la fièvre. Unser Landl äu !!! 

L’automne, les marches pour sensibiliser au réchauffement climatique croisent les ronds-points  des Gilets Jaunes, les luttes pour les fins de mois rencontrent celles pour une planète où les humains puissent vivre ENCORE.

Cet hiver 18/19 est doux,humide. Il n’y a plus de neige à Noel. Une fusillade stupide et meurtrière a éclaboussé les lumières du grand sapin de la place Kleber.

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Requiem pour une année de fin d’un monde, je vais, tu vas, nous allons vers 2019 pour fabriquer un nouveau récit , en remplacement de

L’ère du tout-pétrole 1905-2005 

ce vieux fossile bitumeux

L’illusion du tout nucléaire

Ils n’en finissent pas de déchirer

La planète, ses entrailles, ses noyaux vitaux

Les sociétés, nos enfants nos cultures

nos sociabilités, leurs communautés

nos affinités   et

L’idéal démocratique  Notre horizon d’humanité

Zénitude  et  Ténacité

pour entrer en 2019

Y faire notre part, en solo, en famille

entre ami.es, ensemble vivre vivant.es

YannickPhtoBebeJMThomasVisage

C’est l’automne l’automne de l’an 2020

Aujourd’hui lundi 2 novembre la France rend un hommage solennel à Samuel Paty , professeurs d’histoire geographie mort assassiné pour avoir fait son travail , un travail que Jean Jaures, ecrit dans la lettre aux institutrices et instituteurs en 1888 Un travail plus que jamais d’actualité

une lettre qui nous raconte, nous parle et nous oblige par les mots à vivre ensemble pour le meilleur et pour le rire , malgré les crises qui nous accablent . Lisez, lisons:

Lettre de Jean Jaures 1888 Aux Instituteurs et Institutrices 

 » Vous tenez en vos mains l’intelligence et l’âme des enfants ; vous êtes responsables de la patrie. Les enfants qui vous sont confiés n’auront pas seulement à écrire et à déchiffrer une lettre, à lire une enseigne au coin d’une rue, à faire une addition et une multiplication. Ils sont Français et ils doivent connaître la France, sa géographie et son histoire : son corps et son âme. Ils seront citoyens et ils doivent savoir ce qu’est une démocratie libre, quels droits leur confère, quels devoirs leur impose la souveraineté de la nation. Enfin ils seront hommes, et il faut qu’ils aient une idée de l’homme, il faut qu’ils sachent quelle est la racine de toutes nos misères : l’égoïsme aux formes multiples ; quel est le principe de notre grandeur : la fierté unie à la tendresse. 

Il faut qu’ils puissent se représenter à grands traits l’espèce humaine domptant peu à peu les brutalités de la nature et les brutalités de l’instinct, et qu’ils démêlent les éléments principaux de cette œuvre extraordinaire qui s’appelle la civilisation. Il faut leur montrer la grandeur de la pensée ; il faut leur enseigner le respect et le culte de l’âme en éveillant en eux le sentiment de l’infini qui est notre joie, et aussi notre force, car c’est par lui que nous triompherons du mal, de l’obscurité et de la mort. 

Eh quoi ! Tout cela à des enfants ! — Oui, tout cela, si vous ne voulez pas fabriquer simplement des machines à épeler. Je sais quelles sont les difficultés de la tâche. Vous gardez vos écoliers peu d’années et ils ne sont point toujours assidus, surtout à la campagne. Ils oublient l’été le peu qu’ils ont appris l’hiver. Ils font souvent, au sortir de l’école, des rechutes profondes d’ignorance et de paresse d’esprit, et je plaindrais ceux d’entre vous qui ont pour l’éducation des enfants du peuple une grande ambition, si cette grande ambition ne supposait un grand courage. […] 

Sachant bien lire, l’écolier, qui est très curieux, aurait bien vite, avec sept ou huit livres choisis, une idée, très générale, il est vrai, mais très haute de l’histoire de l’espèce humaine, de la structure du monde, de l’histoire propre de la terre dans le monde, du rôle propre de la France dans l’humanité. Le maître doit intervenir pour aider ce premier travail de l’esprit ; il n’est pas nécessaire qu’il dise beaucoup, qu’il fasse de longues leçons ; il suffit que  tous les détails qu’il leur donnera concourent nettement à un tableau d’ensemble. De ce que l’on sait de l’homme primitif à l’homme d’aujourd’hui, quelle prodigieuse transformation ! et comme il est aisé à l’instituteur, en quelques traits, de faire sentir à l’enfant l’effort inouï de la pensée humaine ! […] 

Je dis donc aux maîtres, pour me résumer : lorsque d’une part vous aurez appris aux enfants à lire à fond, et lorsque d’autre part, en quelques causeries familières et graves, vous leur aurez parlé des grandes choses qui intéressent la pensée et la conscience humaine, vous aurez fait sans peine en quelques années œuvre complète d’éducateurs. Dans chaque intelligence il y aura un sommet, et, ce jour-là, bien des choses changeront. « 

Jean Jaurès, La Dépêche, journal de la démocratie du midi, 15 janvier 1888.

1er mai confiné BELLA CIAO résistons chantons

Paroles originales

Una mattina mi sono alzato
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
Una mattina mi sono alzato
E ho trovato l’invasor
O partigiano portami via
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
O partigiano portami via
Ché mi sento di morir
E se io muoio da partigiano
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
E se io muoio da partigiano
Tu mi devi seppellir
E seppellire lassù in montagna
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
E seppellire lassù in montagna
Sotto l’ombra di un bel fior
Tutte le genti che passeranno
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
E le genti che passeranno
Mi diranno: che bel fior
Quest’è il fiore del partigiano
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
Quest’è il fiore del partigiano
Morto per la libertà.

Traduction française

Un matin, je me suis levé
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
Un matin, je me suis levé,
Et j’ai trouvé l’envahisseur.
Hé ! partisan emmène-moi
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
Hé ! partisan emmène-moi,
Car je me sens mourir
Et si je meurs en partisan
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
Et si je meurs en partisan,
Il faudra que tu m’enterres.
Que tu m’enterres sur la montagne
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
Que tu m’enterres sur la montagne,
À l’ombre d’une belle fleur
Tous les gens qui passeront
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
Et les gens qui passeront
Me diront « Quelle belle fleur »
C’est la fleur du partisan
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
C’est la fleur du partisan
Mort pour la liberté.

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Mars 2020 comme le temps passe

Cet hiver fut doux comme un printemps

le printemps 2020 voit venir l’épidémie de coronavirus et …

La campagne des élections municipales en France, plus de 33000 communes

dont la mienne, Strasbourg , enrichie de 32 autres communes qui font l’Eurométropole, l’EMS

La conteuse Marianne est sortie de sa zone de confort culturel. Présente dans la liste de Citoyens Engagés, menée par Chantal Cutajar, nous somme 65 femmes et hommes de tous âges, de tous profils socioprofessionnels, réunis dans une envie forte, faire de Strasbourg une ville de la démocratie participative, faire avec tout le monde, tout ce qui est pour la vie, l’avenir avant le fric et malgré les catastrophes annoncées. Vous pourrez écouter notre projet en mp3  , comme un poème citoyen, qui donne à chacune, chacun, l’envie de rêver, la force d’espérer, et de l’amour confiant plus que de la haine et du mépris. Comme disait Yvette Roudy, la première ministre des droits des femmes en France,  dans son livre écrit à 90 ans « Lutter Toujours »:  » il reste encore beaucoup à faire. Un monde moins inégalitaire est encore possible. Valoriser la solidarité et l’entraide plutôt que la carrière. Valoriser les femmes et les hommes qui militent, pensent et créent pour un monde plus juste?

Tout reste à faire, le monde égalitaire reste à créer.  »

Chiche que l’on commence à Strasbourg !!!

Après le confinement auquel le Coronavirus a contraint les Strasbourgeois, et bine au delà  l’humanité toute entière

Comme notre programme de citoyen.nes engagé.es le demande, c’est l’épreuve politique majeure qui verra si vraiment, nous allons faire passer la VIE avant les finances!

A suivre, bien au delà des joutes politiciennes…

 

CitEngTrombinoscope-1CitEngTrombinoscope-2Logo Campagne Chantal

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AVRIL 2020 Spariechle un AprileNarre

Les mois d’avril se suivent et ne se ressemblent pas

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Ces mots écrits en 2018 et réactualisés pour faire avec…..quand même

C’est le printemps C’est le mois d’ AVRIL

 

En avril, outre les précautions textiles d’usage bien connues sous nos latitudes pourtant de moins en moins tempérées, en avril donc, il est une légende rhénane à ne pas oublier : c’est celle des Aprilenachen.

En alsacien a « Narr », a « Narrin », en référence au Narreschiff de Sébastien Brandt, est une folle, un fou, qui pendant ce mois de contrastes météo rapides et inattendus est celle ou celui qui donne du sens à l’insensé, à l’impensé, et vous prend au mot sans penser à mal. Par exemple,

Elle vous tend des tessons de céramique afin que nous n’ayez pas besoin de casser des briques

Il vous fait sourire en vous tendant un vrai noeud de fine chanvre à mettre sur la langue avant que n’en échappe le mot de trop qui risque de faire basculer votre affaire.

Il vous donne un hochet antinucléaire pour alerter les bébés, avant , comme l’immense Jacques H. de monter au ciel des poètes

– Elle vous tire la langue pour mieux vous faire tendre les deux oreilles aux bruissements des murmures et aux craquements des peuples en peine

En choeur, ils célèbrent ASPARAGUS , cette plante sauvage qui depuis 2000 ans au moins fait des va- et- vient entre Europe, Méditerranée et Afrique du Nord, avant d’atterrir sur nos tables en avril. Je veux parler de l’Asperge, Asparagus en latin, Spargel en allemand, Spärriechle en alsacien, esparrago en espagnol, sparanghel en roumain, « secoume » en arabe algérien et…. en wolof..tiens pas trouvé, au secours ami.es sénégalais !

BonjourAvril-Tournesolavril_004

Folies d’avril, les frasques des AprileNarren ne tiennent qu’à un fil, s’en découvrent en dansant pour faire mentir le sage proverbe, et se rapprochent de l’asperge, ce mets de choix qui comme eux ne dure que le temps du mois, et comme eux a des mystères et des histoires qui n’en finissent pas de s’écrire.

Cependant, si les Folles et Fous d’avril ont comme règle d’afficher leurs émotions, leurs sentiments , leurs questionnements, sans crainte démesurée de la réprobation du qu-en-dira-t-on, se pose néanmoins la question de la SANTE et des risques de ce légume phare du mois d’avril :

« Peut on être allergiques aux asperges ? » Demandais-je en avril 2018

Les vertus nous sont connues : l’asperge est aphrodisiaque, intercontinentale, plus verte les Verts de France, plus légère que les plume de l’Eider, et aussi méritée en bouche que l’on a sué pour la bien cuisiner avant de l’avoir bien buttée, soignée, cajolée dans les terres sablonneuse de notre Alsace chérie….Sa tige se déguste blanche, violette, verte. Ses inflorescences garnissent le traditionnel bouquet de la mariée.. Même si ce mets de choix fut prisé des reines et rois et puis des tables bourgeoises lorsque elle passa du vert au blanc et de la  texture fibre sauvage  au moelleux d’agnelet couvé sous les buttes…Et démocratisée durant le XX siècle.

chapeau_conscrit_mbFleurs

Mais… on n’est jamais trop prudent en cette époque où les choix et les goûts alimentaires sont traversés par la revendication individualo-identitaire souvent assortie d’intolérance alimentaire dont la malbouffe industrielle est responsable bien avant une quelconque mise en cause de caprices d’enfants gâtés ou de personnalités narcissiques exacerbées.

C’est pourquoi, afin de m’assurer que vous ne serez pas désarçonné.es par un plat si exotique, j’ai creusé la question.

Exotique, les Spariechle de Hoerdt  ? Les asperges de Hoerdt sont arrivées  ici dans ce village du canton de Brumath  par le bateau et par un pasteur alsacien revenu des colonies  qui y avaient goûté en Algérie, très précisément à Philippeville,  en 1879.

Philippeville,(ex Fort de France)  redevenue depuis 1962  Skikda en arabe algérienSkigda localement, Tacida en berbère,Sucaicada en arabe, et … Rusicada du temps des phéniciens.. Quelle histoire !

Que de colons, que de noms, nom de nom, heureusement que les asperges sont d’Alsace !!! Même si je viens d’un village bien alsacien qui s’appela Drususcapo, pui drusenvilla, puis Drusenheim, et en parler local, Drûuse’hem, Drüusenhe, et j’en passe.

Asparagus est en effet un légume connu depuis 2000 ans, aussi vieille que Strasbourg: Romains et Egyptiens l’appréciaient… Et puis plouf, elle a disparu des écrans européens, mystère , jusqu’au XV siècle où elle réapparaît, petite verte et barbue, longue et amère à mâcher…

Heureusement, des jardiniers du roi s’obstinèrent du coté d’Argenteuil,terre maraîchère bien connue pour ses haricots à l’apprivoiser. Une fois forcie, buttée et génétiquement travaillée même sans connaître les lois de Mendel, elle se fit une place de luxe à table et une solide réputation planétaire.

En effet, les moines et moniales apothicaires en ont vanté depuis ce temps là les vertus anti-allergiques, anti tension artérielle, et même sous l’espèce verte plus amère, elle a vu sa culture reprendre et son expansion se développer.

Sans doute les semences d’asperge ont elles transitées, depuis les Phéniciens, vers Argenteuil et puis retour au bercail, et puis re-navette vers  la vallée de la Loire ensuite,petit détour par les Landes, puisque la catégorie 1 vient originellement de là bas…

La seule chose que je ne sais pas, c’est si le pasteur de Hoerdt les a achetées, piquées, ou ramenées. En souvenir cadeau de repas partagés avec les habitant.es de Philippeville, ou en souvenir d’expériences plus coquines ?

La seule chose que je ne sais plus en ce mois d’avril 2020 , c’est la capacité de résistance au COVID-19 de cette dive tige puisque nous devrons la goûter par images interposées, ensemble par la pensée, séparés par les espaces confinées, entre Perth, Australie, Metz Lorraine, Lingolsheim, Strasbourg, Kehl, Sarregueminnes…..10 000 ou 10km, rester chez soi est la folle règle de l’heure…

Une aventure gastronomique et amicale où embrassades, mots et chaleur humaines sont autant à imaginer que les goûts et aux saveurs partagées ! On n’arrête pas le progrès……

 

MVeGé Tata Marianne

Salve d’avenir

un texte de Marie Etienne, une poète française exceptionnelle pas assez connue, dont j’aime dire les mots autant que les lire des yeux

Une Salve d’avenir Marie Etienne 2004

Durant la nuit je remontais des herbes denses en tenant par la main un garçon. La prairie était bleue et si belle ! Aucun enfant pour y mourir, aucun crâne sali par les chocs de la guerre, toutefois il fallait par moment se garer de coulées d’eau féroces qui la creusaient sans prévenir, c’était le seul danger mais il n’était jamais mortel, les occupants du lieu savaient s’en préserver, devinant la cavale et la laissant passer, déversée d’où ? absorbée où ? nul ne le demandait.
Cette nuit-là je sais que je perdis la haine, j’avais dit au garçon, sois patient, je t’en prie, ce qui l’avait embarrassé, même fâché, mais je voulais du temps pour contempler l’étendue bleue doublée d’un ciel qui ressemblait, qui répétait, je voyais bien qu’elle n’était pas un abandon, qu’elle était douce, qu’elle nous portait comme une mer.
Et les balles du rêve commencèrent à pleuvoir tandis que nous nous faisions face, nous embrassions sans hâte et sans passion, n’y songeant guère, laissant monter jusqu’à nos lèvres tous ces appels, pépiements et bruits d’ailes, cette force d’aimer timidement tapie en nous. La gaillarde se hissait, devenait rousse, lutine, elle grandissait dans nos oreilles, elle s’agitait autour de nous, très imprégnés, très beaux, indifférents à tout ce qui naîtrait, car nous étions cette naissance. Rien qu’une fois.

Poème publié dans l’anthologie Une salve d’avenir. L’espoir, anthologie poétique, parue chez Gallimard en Mars 2004

 

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Lectures Lectures

 

J-Auel
Les chasseurs de mammouths

TexteMnemosyneprintemps 2020livres que j’ai lus-1

Tant qu’à être confiné.es, ma lecture-listes des années passées, pour donner des idées, des aperçus, des envies

A lire et relire, pour s’évder dans le temps et l’espace

 « Les chasseurs de Mammouths » , AUEL Jean, USA , LDP,1987, 6 tomes

Saga type années 70-80, que j’ai avalée, malgré la traduction française hâtive et une écriture fleuve insuffisamment travaillée. a sans doute eu des transpositions ciné , mais pas en France. Plein de reconstitutions historiques, à bases de savoirs anthropologiques et ethnologique. Je l’ai lu 30 ans après sa première parutionen français, toujours d’actualité:  une saga positive d’esprit féministe ( de fait) à mettre dans toutes les mains des filles comme des garçons, même 20 ans après.

A quand une série TV ? Voila une illustration du silence média des femmes, vu succès planétaire des livres,

L’histoire: Saga de Ayla, héroïne des temps préhistoriques : L’aventure se situe en Ukraine, au Nord du continent européen; on suit avec intérêt et suspense les tribulations de ces femmes et hommes préhistoriques, la description de leurs sentiments supposés, des règles de vies et de statuts

sociaux, dans une approche féministe positive et écologique. Avec les figures phare d’Ayla,

héroïne forte et fragile à la fois, et son compagnon, avec lequel elle construit un couple, avec

amour, mais difficilement. Se dévore comme un thriller

C’est le printemps 2020

Il y  avait

le printemps des bretelles

le printemps des oeillets

le printemps des démocraties

le printemps des peuples

le printemps des amours

le printemps des poètes

le printemps pour Marnie

en 2020, deux mille et 20 années, il y a une première planétaire:

LE PRINTEMPS  DU cORONAVIRUS

du quoi ?corod19-1imagescorod19-2

le COROD-19, un cousin du SRAS, d’Ebola ou autre virus qui nous pourrit la vie à nous humains.  Il parait qu’il viendrait de la chauve souris,  qu’un énergumène corod-19 plus téméraire qu’un autre a décidé d’essayer l’espèce humaine,  et depuis, on leur à plu à ces virus de type Corod-19! Ils dansent une sarabande frénétique tout autour de nos individualités. Ils aiment plus que tout nous embrasser jusqu’au fond de nos poumons, tellement que quelque uns d’entre nous en oublient de respirer comme Chloé dans l’Ecume des Jours, le merveilleux roman de Boris Vian.

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imagescorod-19.poumon
Ah bon, il pourrit la vie  quelque un.es ? Dommage, mais bon il y a plus de 300 virus et ..c’est la vie
Ah mais non, celui là est un virus EXCEPTIONNEL, un virus à PANDEMIE: sans kérosène, sans TGV, sans aucune des technologies de pointe qui permettent à nos sociétés et à nous autres de fonctionner, se déplacer, travailler, échanger, il s’est répandu sur la terre entière, grâce et à travers nous, chacun.e chacun d’entre nous:
Nous sommes en trois mois devenus son écosystème favori et en l’abritant, il nous parasite, un peu comme ce microbiote dont on nous dit qu’il est sans danger dans nos intestins, tant que nous menons une vie équilibrée, lui et nous.
Ah mais COROD-19 n’est pas seulement un parasite viral , c’est aussi un parasite farceur qui adore voyager, se déplacer, expérimenter d’autres hôtes, bref nous colonis. , Maintenant que nous sommes aussi nombreux su terre que les chauves souris, il a le choix !!! Et il nous a bien ciblé , nous la grande famille de l’espèce humaine, homo sapeins sapiens à moins que cela ne soit homo oeconomicus parasitus…
Vibrionnant d’affection pour les ressources de notre bonne vieille terre , nous la sillonnons nous la creusons, nous l’exploitons atout crin. COROD -19 nous a peut être bien observé ? Niché au creux de nos poumons, il circule avec nous, profite de nos minuscules postillons pour voyoger d’un individu à l’autre, sans distinction de culture, de sexe, d’age, de race, religion, classe etc…..
COROD-19 pratique l’universalité dans la diversité.
En effet, sur 100 personnes humaines qu’il a choisi comme hôtes, 80 à 90 n’ont aucune idée de sa présence, à ce parasite aussi minuscule qu’invisible hors microscope électronique et badigeonnage coloré. Et surtout n’ont aucune conscience de l’abriter au plus profond de leur corps palpitant de vie. Les autres peuvent en souffrir, de sa présence… un jour, proche ou lointain.
Mais qui ? Angoisse de l’incertitude, Affres de l’indétermination, peur de tomber malade, Panique à bord du paquebot monde humain.Pas de vaccin, pas assez de respirateurs pour les malades, COROD 19 a pris de vitesse les lourdes technostructures matérialo-machistes hospitalières, usinières et financières.
HOMO sapiens EMOTIONENS a peur. PEUR. PEUR Paralysie générale. CONFINEMENT  CONFINEMENT CONFINEMENT 

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